TRIO KAZANTZAKIS

08/02/2026
17h00

Carole GARBARG, Violon

Nils HOYRUP, Violoncelle

Olivier CHAUZU, Piano

 

Arno Babadjanian, Trio avec piano en fa dièse mineur

Serge Rachmaninov, Trio élégiaque n°2 pour piano violon et violoncelle en ré mineur opus 9

 

Le Trio Kazantzakis, qui nous vient de Toulouse, est le témoignage vivant parfait de la rencontre « coup de foudre » de ces 3 musiciens. L’art de la musique de chambre n’est-il pas cette conversation en musique où chacun écoute, converse avec l’autre ? Une vraie leçon de vie !

 

A remarquer, pour celles et ceux qui nous suivent depuis…1991, que le pianiste de ce trio ne nous n’est pas inconnu, car nous avions pu apprécier son remarquable talent lorsqu’il participa au Trio des Aulnes que nous avions programmé les années 2009/2010/2011/2012.

 

Le Trio Kazantzakis nous offre le très sombre Trio élégiaque que Rachmaninov composa sous le coup de l’émotion après la disparition de son maître Tchaïkovski, suivi d’une 1ère aux Concerts Spirituels : le Trio d’Arno Babadjanian, compositeur d’origine arménienne du XXème siècle, influencé par le jazz, le rock ‘n’ roll, la musique classique (apprise à Erevan et Moscou), et la musique traditionnelle arménienne.

 

 

Biographies

 

Le Trio Kazantzakis est composé de Carole Garbarg au violon, Niels Hoyrup au violoncelle et Olivier Chauzu au piano. Le trio Kazantzakis s’est formé à la suite d’une rencontre « coup de foudre » de ces trois musiciens, collègues professeurs dans le prestigieux conservatoire de Toulouse. Interprètes excellents dans le répertoire français, russe et germanique, ils ont en commun la recherche de la beauté sonore et la fidélité au texte. Nikos Kazantzakis est un écrivain et philosophe grec du 20ème  siècle, dont l’éclectisme et la richesse de pensée l’ont consacré comme une des figures les plus essentielles de la littérature mondiale. Son Infatigable recherche d’un idéal de purification très platonicienne s’imbrique dans les courants de son temps, à savoir un existentialisme auréolant d’héroïsme la destinée tragique de l’être humain, avec des nuances stoïcismes, héritées évidemment de l’Antiquité grecque. Ses héros, Zorba, le capitaine Mihalis, en sont l’expression sans cesse renouvelée. Cet idéal peut être également celui de l’artiste illustrant son désir de s’approcher sans cesse d’une perfection qu’il ne pourra jamais atteindre, mais dont il doit s’approcher. Kazantzakis romancier, poète, dramaturge, journaliste, humaniste, et tourné inlassablement vers cet idéal de purification, illustre parfaitement le travail de l’artiste, qui se renouvelle, détruit et renaît tout au long de son court passage sur Terre.

 

Carole Bruere-Garbarg, Violon

 

Après de brillantes études à Paris auprès de Marie-Claude THEUVENY, couronnées par un premier prix à l’unanimité avec les félicitations du jury, le parcours musical de Carole Bruère Garbarg l’emmène au-delà des frontières pour se perfectionner auprès d’Irina Botchkova au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou et Jean-Pierre Wallez au Conservatoire Supérieur de Musique de Genève. Elle se produit alors en soliste avec l’Orchestre de chambre de Moscou, l’orchestre de la Suisse Romande et les grands orchestres universitaires parisiens.

 

Sa carrière riche en expériences s’est ensuite développée à l’Orchestre National de Lorraine qu’elle intègre comme violoniste titulaire en 1991. Elle y interprète le grand répertoire symphonique et lyrique sous la baguette de chefs de renommée internationale comme Kent Nagano, Emmanuel Krivine, et Jacques Lacombe. Titulaire du Certificat d’Aptitude du Ministère de la Culture, passionnée de pédagogie, elle devient en 2002 formatrice au CEFEDM de Lorraine et Professeure au CRR de Metz. Elle y transmet les valeurs expressives de l’école russe, la fluidité raffinée de l’école française, crée de nombreux spectacles pluridisciplinaires associant musique, danse et théâtre et donne des conférences sur l’étude comparée des écoles de violon russe et franco-belge. Elle poursuit en parallèle son activité d’interprète en musique de chambre, en quatuor à cordes et en trio avec piano. Elle est ainsi régulièrement invitée à jouer dans les festivals français, allemands et luxembourgeois : Flâneries musicales de Reims, les Musicales de Bastia, journées internationales de la musique à Trèves, Journées musicales de Mondorf. Dans ce cadre, elle s’associe aux comédiens Pascal Omhovere et Vincent Goethals pour des concerts lecture et musique donnés à Paris au Collège des Bernardins, Lyon et Metz.

 

Violon Super soliste permanente de l’Orchestre Symphonique de l’Aube depuis 2008, elle se produit aux côtés d’artistes comme Denis Pascal, Olivier Charlier, Isabelle Moretti, et Philippe Bernold. Elle participe également à la création contemporaine en interprétant des œuvres de Guillaume Connesson, Thierry Escaich et Karol Beffa.

 

Carole Bruère-Garbarg est depuis 2018 Professeure au Pôle supérieur de Toulouse (IsdaT) et au CRR de Toulouse, et joue en musique de chambre au côté du pianiste Olivier Chauzu -Fottorino.

 

 

Niels Hoyrup, Violoncelle

 

Bien sûr, lorsque l’on est violoncelliste, l’orchestre occupe une place de choix. De 2002 à 2009, il est membre de l’Orchestre National des Pays de Loire. De 2009 à 2017, c’est avec l’Orchestre de la Région Réunion qu’il jouera. Depuis 2017, il est violoncelle solo de l’Orchestre de Pau Pays de Béarn. Entre temps, il a l’occasion de jouer avec l’Orchestre Symphonique de Bretagne ou l’Orchestre de l’Opéra de Lyon.

 

Bien sûr la musique de chambre est une discipline au moins aussi importante, d’autant qu’elle lui permettra de faire ce qu’il trouve primordial : Collaborer avec d’autres disciplines artistiques et aller vers d’autres publics. C’est ce qu’il fera avec le KW Kwatyor, ensemble créé à la Réunion.

 

Pendant sept ans ce quatuor collaborera avec des plasticiens, des danseurs, des dessinateurs, des slameurs, des comédiens, des artistes issus de la scène musicale réunionnaise, sur des projets de créations. Ces spectacles les amèneront à jouer aussi bien dans les théâtres départementaux que dans les musées, les médiathèques, les écoles, les orphelinats. Ils initieront même une tournée « instruments sur le dos » sur les sentiers du cirque de Mafate, à la rencontre des habitants de ces îlets isolés et accessibles uniquement à pied.

 

Niels enseigne également au conservatoire municipal de musique et de danse de Dax.

 

 

Olivier Chauzu, piano

 

Il étudie au Conservatoire National de Région de Bordeaux, puis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Gabriel Tacchino, puis Théodore Paraskivesco, ainsi que Jean-Claude Pennetier et Christian Ivaldi. Ses deux premiers prix en poche (de piano et de musique de chambre) il suit le cycle de perfectionnement, travaille avec Dimitri Bashkirov, Leon Fleisher et commence à se produire en concerts en France et à l’étranger. Il part au Canada étudier au Banff Centre avec György Sebök, Paul Badura-Skoda, Anton Kuerti. Le concours international Yvonne Lefébure suivi d’un prix au concours international Maria Canals le fait immédiatement connaître comme un interprète de Debussy (« Beaucoup mieux qu’un bon pianiste, un vrai musicien », dit Gérard Gefen dans La Lettre du musicien nº 93).

 

Il obtient un doctorat de littérature espagnole à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour dont il participe au laboratoire de langues romanes, et donne fréquemment en concert Goyescas de Enrique Granados et la suite Iberia de Isaac Albéniz, pour laquelle il obtient le Diapason d’or sous le label Calliope (Harmonia Mundi). Suivent l’intégrale de la musique pour piano de Paul Dukas, dont la grande sonate en mi bémol mineur, plusieurs enregistrements de Schumann sous Calliope et Naxos et de Beethoven. Engagé dans la création contemporaine, il enregistre aussi les cinq regards pour piano de Philippe Forget et les trios de Lucien Guérinel. Il crée à Toronto (Canada) Fragments de soleil de Philippe Forget, ainsi que les Poèmes de Pablo Neruda de Omar Daniel. Un enregistrement de l’intégrale de la musique pour piano de Samazeuilh sous le label Naxos lui octroie une Choc du mensuel Classica.

 

Qualifié comme « maître des couleurs » (Le Monde), il a joué avec l’Orchestre philharmonique de Calgary, l’Orchestre philharmonique de Mexico avec Marco Parisotto, l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy avec Jérôme Kaltenbach, la Cappella Istropolitana de Bratislava avec Christian Benda, avec Michel Tabachnik, l’Orchestre Philharmonique de Jalisco (Mexique), la Philharmonia of London, l’Orchestre Régional Bayonne-Côte Basque et se produit avec Raphaël Perraud, Pierre Amoyal, Staffan Mårtensson, Roland Daugareil, Nicholas Angelich, François Leleux, Jean-Pierre Armengaud, avec qui il signe sous le label Naxos l’intégrale de l’œuvre pour quatre mains de Debussy. Il parcourt le monde, Espagne, France, Portugal, République tchèque, Suède, Allemagne, Amérique, Moyen et Extrême-Orient.

 

Son répertoire, très éclectique, de Bach à la musique contemporaine, comprend en outre les 2ème et 3ème Concertos de Rachmaninov, les 2ème et 3ème Concertos de Prokofiev, le 2ème Concerto de Bartók, les deux concertos de Chopin, les deux de Liszt, les deux de Brahms, les deux de Ravel, le concerto de Schumann, les cinq de Beethoven.

 

Polyglotte, il sait le français, l’espagnol, le basque, le grec moderne, l’anglais, l’allemand et l’italien.

 

 

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